Maladies mentales au Burkina : un plan stratégique pour une meilleure prise en charge

Publié le mercredi 20 novembre 2013   |  Le Quotidien

Contribuer à l’amélioration de la santé mentale des populations en mettant à la disposition du ministère de la Santé un Plan stratégique de santé mentale 2013-2014. Tel était l’objectif de l’atelier sur le Plan stratégique de santé mentale 2013-2017 organisé par ledit ministère, le mardi 19 novembre 2013, à Ouagadougou.
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), les maladies mentales représentent 12,5% de la morbidité mondiale. Aussi, un patient sur six présente un trouble mental neurologique ou comportemental. Pire, les maladies mentales suscitent très souvent, de la part de la communauté, une stigmatisation et conduisent à un état de handicap. Au Burkina Faso, les données hospitalières révèlent une part de plus en plus importante des troubles mentaux dans les files actives. Au regard de l’ampleur de ces maladies, le Burkina a élaboré un plan stratégique de santé mentale 2013-2017. Aussi était-il nécessaire de s’accorder sur les grandes orientations dudit plan pour une prise en charge effective des malades mentaux. D’où cet atelier sur la problématique de la santé mentale qui a réuni les représentants d’organisations non gouvernementales, de municipalités et des directions centrales et régionales du ministère de la Santé. Cet atelier devait permettre d’amender l’agencement des différentes parties du contenu du Plan stratégique de santé mentale dont l’objectif est de contribuer à l’amélioration de la santé mentale des populations. Il s’agira, à travers ce plan, de promouvoir la lutte contre les troubles mentaux d’ici à 2017. Pour relever ce défi, le coordonnateur du Programme national de santé mentale, Pr Arouna Ouédraogo, croit savoir la démarche à adopter : ‘’ C’est d’abord améliorer l’offre de soins, former le personnel spécialisé et également le personnel médical, quel que soit son niveau d’intervention, afin que chacun puisse contribuer à la prise en charge des maladies mentales’’. Pour lui, il faut également mettre à la disposition des populations des produits de santé et permettre qu’il y ait une amélioration des infrastructures qui doivent accueillir les personnes qui souffrent de troubles mentaux. Pour le conseiller technique du ministre de la Santé, Dr Meté Bonkoungou, cet atelier permettra, sans doute, de ‘’mieux comprendre le phénomène et élaborer des stratégies pour lutter contre la progression de la pathologie’’. ‘’Nous vivons dans un environnement où la lutte est féroce, et ceux qui n’arrivent pas à s’adapter, à un moment ou à l’autre, perdent la raison. Mais, ce n’est pas pour autant qu’on ne peut pas les récupérer pour les insérer dans la société’’, a-t-il fait remarquer. En rappel, le Plan stratégique de santé mentale 2013-2017 comporte 12 axes d’intervention. Il s’agit, entre autres, du développement des services et unités de psychiatrie dans les CHU, CHR et CMA, du renforcement des produits de santé mentale, de l’amélioration de la recherche en santé mentale et de la mobilisation des ressources financières en faveur des actions de santé mentale .

Par Alphonse Chiba GUEBRE 

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